Martian AYME de Lyon, éditeur... |
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VOCATION (2011), c'est le titre même du poème en 9 quatrains de Charles Cros paru dans Le Coffret de Santal (1873), ici illustré par l'artiste ; et c'est aussi le titre définitif de ce 14ème ouvrage. Ce devait être initialement LA FILLE DU CABOULOT mais, deux petits "objets" typographiques étant venus s'ajouter au projet initial, il fallait éviter tout risque de confusion. Le premier, JEUNE FILLE DU CABOULOT, VARIATION N° Ce qui fait la spécifité de VOCATION est le processus d'illustration que Martian Ayme a voulu d'une homogénéité en parfaite correspondance avec la détonnante cohérence du texte ; seule l'utilisation d'une plaque unique et du noir et blanc sur laquelle puissent se développer les 9 métamorphoses d'une unique image etait, à ses yeux, apte à rendre les pulsations élaborées du sens et de la sonorité des mots du poète. Cliquer ici sur "VARIATION N° 1" et "VARIATION N° 2" pour atteindre directement la présentation de ces deux "objets" qui se trouve en bas de la page consacrée à la reproduction de VOCATION.
Il en trouve encore ...dont certains qu'il regrette de n'avoir pas pu mettre dans celui-ci risquent bien de le tenter d'en composer un second... Livre d'artiste, dans le sens le plus complet car, fors la fabrication de la presse, des caractères, de l'encre et du papier, c'est bien lui qui en a maîtrisé et exécuté toutes les étapes : écriture, composition, impression, façonnage, selon sa propre volonté d'y rendre par une typographie libérée de la ligne et de l'uniformité du noir traditionnel la liberté de jeu fortuit qui est l'essence de toute recherche d'anagrammes. MEDIA (2012). C'est vers 2008 ou 2009 que le projet de Media a commencé à prendre vie. Comme toujours Martian AYME ne pouvait faire autrement que de lui donner le temps de prendre "sa" forme ; rien de choisi dès le départ, mais comme à son habitude, l'esprit ouvert à tous les possibles. Ce qui a été nouveau dans cette genèse, et en a été le moteur, c'est qu'avant même le premier mot jeté sur le papier le dessein s'était déjà imposé à lui de créer un livre où toutes les parties (texte, typographie et illustration) que l'on a trop coutume d'amalgamer tant bien que mal, formeraient un tout indissociable car fondamentalement conçues ensemble. Ainsi Media ne peut être véritablement perçu que si l'on veut bien considérer qu'il n'est rien en dehors de la subordination croisée de ses éléments. RELIGION (2013). C'est immédiatement après les premières notes relatives à Media que le projet de Religion a vu le jour. Autant le premier était d'abord relativement simple, autant le second s'est avéré complexe de par son sujet même. Quelle équivalence textuelle, plastique et typographique pouvait rendre compte de cette cette complexité ? Comme à son habitude l'auteur s'est mis "en retrait" de la simple écriture pour laisser au texte le temps de mettre en place sa propre forme. C'est ainsi qu'à l'intérieur d'un premier texte jouant de tous les caractères sont venus s'en ajouter deux autres qui, pour qui sera sensible aux différents signes d'ordre typograhique employés par l'artiste, apparaîtront à l'évidence comme parties intégrantes d'une lecture initiale qui, s'avérant incomplète a posteriori prendra alors tout son sens. LE MONDE (2013). Un auteur, une citation brève mais forte que l'artiste a voulu partager... Il ne se souvient plus si c'est elle qui a appelé sa présentation en ruban de Mobius, ou bien s'il attendait de trouver l'occasion qui lui permettrait cette incursion quelque part dans les marges du livre ; un peu des deux probablement car il s'est toujours intéressé aux problèmes de mathématiques et de formes... La présentation des quelques mots qui composent ce "livre", un peu objet autant que livre - et sous cette forme - s'est imposée comme une évidence. Elle a ouvert en outre d'autres voies qu'il est trop tôt pour dévoiler ; la recherche continue... CETTE INDOLENCE (2014) est le 4ème opus du Je[u] Typographique. Le texte se présente ici sous une forme purement linéaire ; il est donc directement lisible, chaque vers étant composé sur une double page où se répondent diverses épreuves des différentes plaques qui permettraient l'impression de l'estampe correspondante (mais qui ne sera pas imprimée !) Gris et noirs des caractères où les corps jouent avec leur densité, gris et noir des estampes qui rythment les surfaces... Ici ce sont les initiales grises en gros corps qui commandent, éventuellement, l'apparition de corps inférieurs, imprimés en noir, noir absolument nécessaire pour que les vers les plus longs conservent, outre l'unité évidente de la ligne, celle de la densité plastique du texte. Et puisque ni le poème, postérieur, ni l'illustration initiale dont il est lui même issu, n'apparaissent au complet dans l'ouvrage, c'est bien l'objet livre tout entier qui est le poème ; et en même temps son image... LE TEMPS (2014) entre dans la série VARIATION : c'est la VARIATION N° 3. L'origine de ce livret à feuillets libres est une considérable erreur d'impression sur un des folios de Cette Indolence qui faisait que ces quatre pages étaient totalement inutilisables. Dilemme : mettre un travail conséquent à la poubelle, ou bien... De là est née la composition d'un autre texte qui a intégré la coquille, et qui vient prolonger, sans en avoir l'air, le projet initial...
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