DE QUI QU'ON S'MOQUE ?/Martian AYME de LYON/Peintre et graveur

DE QUI QU’ON S’MOQUE ?

Nous sommes nombreux à avoir l’honneur d’être invités à visiter l’exposition Peinture en France (en petit sous-titre !) au musée d’Art contemporain de Lyon du 18 juin au 7 août. Tout un programme, une sorte d’état des lieux, peut-être... Dont on peut espérer beaucoup.

De la « peinture », enfin, contemporaine.

Mais pourquoi cette grosse accroche en titre : my favorite things, consternante (orthographe spécifiquement américaine entourée de points d’exclamations à l’espagnole, mais inversés ; pour faire plus international ?)...

À traduire comment ? « Mes » favoris, préférés, chouchous ? À désespérer !

Humour saugrenu de publicitaire, ou bien clin d’œil un peu bête à la langue de tous les pouvoirs... Ce n’est pas avec ce genre de maladresse que l’on valorisera la peinture en France (et la langue française par la même occasion).

J’espère encore, indécrottable optimiste, que le titre n’aura pas déteint sur le choix des œuvres...

Et que je n’aurai pas à « décrocher » mes espoirs pour les enterrer dans la fosse au tout-venant médiatique !

	15___txt/15--dqui	Martian AYME de LYON/Peintre et graveur DE QUI QU'ON S'MOQUE ? (2005)


		DE QUI QU'ON S'MOQUE ?

		BLOC-NOTES, n° 235, juillet-août 2005, p. 24 .




			DE QUI QU’ON S’MOQUE ? Nous sommes nombreux à avoir l’honneur d’être invités à visiter l’exposition Peinture en France (en petit sous-titre !) au musée d’Art contemporain de Lyon du 18 juin au 7 août. Tout un programme, une sorte d’état des lieux, peut-être... Dont on peut espérer beaucoup. De la « peinture », enfin, contemporaine. Mais pourquoi cette grosse accroche en titre : my favorite things, consternante (orthographe spécifiquement américaine entourée de points d’exclamations à l’espagnole, mais inversés ; pour faire plus international ?)... À traduire comment ? « Mes » favoris, préférés, chouchous ? À désespérer ! Humour saugrenu de publicitaire, ou bien clin d’œil un peu bête à la langue de tous les pouvoirs... Ce n’est pas avec ce genre de maladresse que l’on valorisera la peinture en France (et la langue française par la même occasion). J’espère encore, indécrottable optimiste, que le titre n’aura pas déteint sur le choix des œuvres... Et que je n’aurai pas à « décrocher » mes espoirs pour les enterrer dans la fosse au tout-venant médiatique ! Martian AYME (15 juin 2005)