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LETTRES AUX DÉMOCRASSEUX (2018) est comme un drageon surgi par surprise au cours de l'impression du 4ème et dernier cahier du Projet UBU. C'est tout simplemenet notre devise républicaine où, à l'origine, la revendication de liberté était justement première, transformée par l'artiste qui a voulu mettre en exergue celle qui lui était alors seconde : l'égalité, au recul contemporain assourdissant.
De même il a reformulé la fraternité qui, pour de multiples raisons a bien perdu du sens fondamental qu'elle avait autrefois et l'a remplacée par la notion de partage.
Dans Lettres aux Démocrasseux c'est cette seule devise actualisée, sous-texte de l'analyse qu'est Démocratie à venir, qui est le corps de l'ouvrage à l'étrange liminaire qui plante comme en contrepoint le décor qu'il entend donner à la pièce en train de se jouer...
DÉMOCRATIE (2018) vient clore le Projet UBU. Le texte de l'ouvrage est imprimé en noir en appliquant à la typographie des règles qui ne tiennent compte que des corps des caractères en leur alignement, faisant fi de certaines règles habituelles ; ceci afin d'en ralentir la lecture, et par la même occasion requérir du lecteur une plus grande attention.
Comme toujours chez l'auteur le texte est de la plus grande densité, chaque mot pesé au trébuchet de la concentration a sa place, son sens et ses sonorités...
Le texte, encré au rouleau sur caractères en plomb, a été composé en europe tout un symbole et imprimé par dessus un premier "texte" dont les grands caractères d'affiche en bois ont, eux, été encrés en rouge par tamponnage.
LE TEXTE (2019) a pris source dans la rencontre entre ces deux mots : autographe et plomb qui, chez Martian AYME de Lyon, sont proprement inséparables tout comme manuscrit et livre, écriture et typographie, puisqu'il a, sans jamais y déroger, toujours voulu assumer la totalité de la chaîne qui relie la mise en forme d'une pensée à l'état d'ébauche jusqu'à son aboutissement sous forme de cet objet matériel qu'est le livre, apte à la transmettre Pour lui qui, à ses débuts d'auto-edition en 1977, voulait simplement imprimer par lui-même "...quelques mots ; lentement décantés...", le travail d'impression ne devait servir qu'à la reproduction du texte. Au fil du temps il est véritablement "entré en typographie" jusqu'à ne plus concevoir un texte, pour ce qui le concerne, autrement que comme un ensemble où le sens des mots et leur présence matérielle sur le papier sont indissociables.
MARGE OU CRÈVE (2020) se présente, ainsi que le suggère le colophon, sous forme d'un cahier avec ce qui est en quelque sorte un sous-titre ; le titre devrait être de toute évidence : Le Pouvoir. Le véritable sujet n'est justement pas celui-ci, mais ce qu'il cherche à occulter par tous les moyens, à savoir ce qui ne lui appartient pas, ce pour quoi par essence il n'a aucune volonté autre que de l'escamoter : la Marge. Nous vivons une époque qui pourrait être merveilleuse si seulement le Pouvoir pouvait parfois "con-descendre" à écouter ce que la Marge pense ; car la Marge pense aussi. Elle a, elle, l'intelligence et la mesure du terrain, du sol, de la glèbe, de la nature, de la vie réelle au jour le jour, des fins de mois difficiles, de la faim, de la soif, des famines, des migrations, des réfugiés, des... Prenez un dictiuonnaire des souffrances humaines et vous saurez ce que la Marge pense...
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